Gestion du bruit

Refuges et élevage d'animaux

Ils sont bruyants en meute

Les refuges pour animaux abritent parfois la moitié des animaux de l’arche de Noé, ce qui entraîne inévitablement des émissions sonores.
 

Les refuges pour animaux et l'élevage d'animaux dépendent des enclos, des chenils ou des étables. Les résidents n'apprécient pas toujours la restriction de leur liberté. Ils aiment aussi exprimer leur mécontentement à voix haute.

Contrairement à l'élevage traditionnel, les refuges pour animaux, les élevages et les services de soins aux animaux à titre professionnel sont souvent situés dans des zones résidentielles ou mixtes. Le risque de litiges avec l’usage résidentiel est donc accru.
Les refuges pour animaux servent principalement à accueillir les animaux errants et à les confier à des particuliers. Les circonstances de leur abandon de la part du maître sont souvent des expériences dramatiques pour les animaux. L’abandon peut entraîner des problèmes de comportement, qui, aux yeux des humains ou « plutôt aux oreilles », se traduisent en termes de nuisances sonores.
Dans les élevages, les animaux ne sont pas non plus à l’abri d’un dépérissement; et leurs manifestations bruyantes ne sont souvent que l’expression d’un besoin d’attention et d'affection.

Situation

Refuges et élevage d'animaux

Il n'y a pas de valeurs limites d’exposition pour les refuges et élevage d'animaux. Un refuge pour animaux, tout comme un élevage à titre commercial, est une installation au sens de la loi sur la protection de l'environnement. Par conséquent, les émissions doivent être limitées autant que possible. Comme il n'y a pas de valeurs limites de bruit contraignantes, on évalue, dans chaque cas individuel, s'il y a ou non une gêne occasionnée pour la population.

Gardes d’animaux à titre professionnel

En ce qui concerne les soins aux animaux à des fins commerciales, la question principale est la conformité des zones. Les services de soins aux chiens dans une zone résidentielle, où normalement seules des activités commerciales non perturbatrices sont autorisées, s'avèrent particulièrement problématiques.
Selon la jurisprudence actuelle, l'évaluation de la conformité de la zone est effectuée indépendamment des effets réels sur le voisinage. Il est donc décisif de savoir si les services de soins aux animaux entraînent des immissions qui dépassent le niveau normalement autorisé dans la zone résidentielle ou s’ils sont compatibles avec son mode de vie tranquille.
En ce qui concerne la conformité des services de garde de chiens dans la zone résidentielle, il convient de noter que la garde privée à but non lucratif de plus de trois chiens n'est pas considérée comme conforme à la zone – par conséquent, la garde à titre commercial de plus de trois animaux n’est absolument pas conforme. Selon le nombre d'animaux et le potentiel d'immissions sonores qui en découle, une entreprise de soins pour chiens représente au moins une entreprise modérément perturbatrice, qui n'est autorisée que dans une zone qui permet également un degré de perturbation correspondant (niveaux de sensibilité DS III à DS IV). La conformité de zone d'un service de soins pour chiens dans la zone résidentielle est donc clairement refusée.
S'il s'agit d'un service de garde d’animaux domestiques pour un nombre limité de chats, de lapins ou d'autres petits animaux, ce service peut être considéré comme une activité calme et non incommodante et peut donc être autorisé dans une zone résidentielle, à condition qu'aucun chien ou autre animal "bruyant" ne soit soigné ou gardé.
Dans une zone mixte et de degré de sensibilité III (DS III), on peut toutefois supposer que la détention de huit chiens est "conforme à la zone", en se basant notamment sur l’aide à l’exécution pour les bruits quotidiens de l'OFEV. Toutefois, le nombre réel d'animaux – soit plus ou moins de huit - doit toujours être déterminé ici sur la base d'une évaluation de la situation individuelle (distance par rapport au voisinage, garde des animaux à des moments particulièrement sensibles au bruit, etc.) Si nécessaire, un certificat de protection contre le bruit détaillé peut être exigé pour le permis spécifique (surtout s'il y a plus de 8 chiens).


Compétences

Cette catégorie de bruit quotidien sans valeurs limites relève de la responsabilité de l'administration municipale compétente. Dans les grandes municipalités et villes, il s'agit généralement des autorités chargées de la construction (bruit des bâtiments et des installations) ou des autorités de sécurité et de la police (bruit des activités humaines).

Liste des communes en Suisse
(Wikipédia ; lien vers les administrations municipales, liste par canton)

La plupart des municipalités fixent les règles en matière de bruit dans une ordonnance municipale ou de police.

Exemple de réglementation policière (protection contre le bruit au Chapitre deuxième, point II)


Jurisprudence

Décisions des tribunaux fédéraux et administratifs sur le bruit

La section "Droit et loi" contient un recueil de décisions des tribunaux fédéraux et administratifs sur différents types de bruit. La liste est régulièrement mise à jour.

Bruit quotidien


Aides à l'exécution

Aide à l’exécution : "Détermination et évaluation du bruit quotidien"

Les aides à l'exécution de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) soutiennent les autorités cantonales et communales dans la recherche d'une solution aux conflits liés au bruit. Cette source de bruit est également traitée sous forme d'études de cas.

L’aide à l'exécution peut donner aux personnes concernées une indication sur la manière dont les autorités tentent de faire face à ces situations souvent difficiles.

OFEV : Détermination et évaluation du bruit quotidien