«Le bruit met la santé en danger» |
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La journée contre le bruit 2020 a eu lieu le 29 avril 2020. |
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Le bruit est dérangeant et rend malade. En particulier la nuit, de plus en plus de personnes se sentent gênées par le bruit inutile des moteurs. La pollution sonore est un risque sanitaire environnementale au même titre que la pollution atmosphérique et les produits chimiques toxiques. Le bruit du trafic aérien, ferroviaire et routier augmente le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète. |
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Communiqué |
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Nous savons tous par expérience que le bruit est un facteur de stress important qui affecte l'organisme tout entier. Les bruits forts et inconnus étaient un signe de danger dans les temps anciens. Le corps est donc mis en alerte lorsqu'il y a du bruit et se prépare à fuir. Aujourd'hui, nos vies et les conditions générales sont différentes, mais notre corps réagit toujours de la même manière au bruit : les hormones de stress sont libérées, la pression artérielle et les fréquences cardiaques et respiratoires augmentent. Malgré une impression subjectivement opposée : notre corps ne s'habitue pas au bruit. |
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Affiches 2020 |
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Perturbations du sommeil dues au bruit |
Dormir n'est pas un luxe. Un sommeil en quantité suffisante et non perturbé - de préférence la nuit - est une base essentielle pour une bonne santé et une qualité de vie. Le bruit excessif affecte le sommeil tant quantitativement que qualitativement. Diverses études1 ont clairement établi un lien entre l'exposition au bruit pendant la nuit et les problèmes de santé. Si le bruit de la circulation pendant la journée semble être tolérable, en raison de l'exposition accrue au bruit de fond, la perturbation du sommeil pendant la nuit est généralement considérée comme le problème de bruit le plus important de tous. Le rapport de l'OMS de 2011 intitulé " Burden of disease from environmental "2 conclut que les troubles du sommeil représentent l'impact majeur du bruit, avec plus de 900 000 années de vie en bonne santé (DALY) perdues chaque année en Europe occidentale à cause du bruit nocturne. Selon une extrapolation des données de l'étude SIRENE3, environ 500 000 personnes en Suisse souffrent de perturbations du sommeil imputables au bruit de la circulation (bruit du trafic routier, ferroviaire et aérien). Pour la Suisse, les estimations actuelles suggèrent que le bruit du trafic routier cause environ 450 décès par an. Cela représente environ deux fois plus de décès que les accidents de la route. Une proportion non négligeable de ces décès est probablement due à une exposition nocturne. Lorsqu'on demande aux personnes touchées par le bruit à quels moments leur quartier résidentiel devrait-il être particulièrement calme, elles indiquent généralement la nuit en premier, suivie de la soirée. En principe, quel que soit l’impact du bruit, on peut dire que l’être humain est environ 10 décibels plus sensible au bruit la nuit que le jour (10 dB correspond, d'ailleurs, à une sensation de doublement du volume sonore). En Suisse, la nuit, la valeur limite d'immission pour le bruit de la circulation se situe entre 45 décibels (degré de sensibilité 1) et 60 décibels (degré de sensibilité 4).Le jour, les valeurs limites sont à chaque fois plus élevées de 10 décibels. Près d'un quart de la population suisse vit dans des zones où la valeur limite est dépassée de jour comme de nuit. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Degré de sensibilité(DS) | Valeur de planification (VP) en dB(A) | Valeur limite d'immission (VLI) en dB(A) | Valeur d'alarme (VA) n dB(A) | ||||
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jour | nuit | jour | nuit | jour | nuit | ||
I | Détente | 50 | 40 | 55 | 45 | 65 | 60 |
II | Habitation | 55 | 45 | 60 | 50 | 70 | 65 |
III | Habitation/ artisanat |
60 | 50 | 65 | 55 | 70 | 65 |
IV | Industrie | 65 | 55 | 70 | 60 | 75 | 70 |
Les valeurs limites d’exposition sont plus strictes pour les zones purement résidentielles que pour les zones où les activités commerciales sont également autorisées. | ||||
Les événements sonores individuels sont particulièrement dérangeants |
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Un bruit continu et uniforme, par exemple le grondement d'une autoroute lointaine, peut affecter le sommeil, mais ce sont principalement des événements individuels distincts, comme le passage d'une voiture ou d'une moto bruyante, qui entraînent un réveil et d'autres réactions indésirables pendant le sommeil (par exemple, des modifications du sommeil profond). L’effet de ces événements isolés dépend d'une part de leur niveau sonore et d'autre part de la vitesse à laquelle ce niveau sonore augmente. De nombreuses études de terrain et de laboratoire (1) ont montré ces effets. Il a été constaté qu'il n'existe pas de seuil naturel en dessous duquel aucune réaction ne peut se produire. Toute réduction de l'intensité sonore, aussi minime soit-elle, peut donc contribuer à réduire les troubles du sommeil. |
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La nuit, la retenue est de mise |
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Les motocycles et autres véhicules bruyants sont un problème récurrent, en matière de bruit, qui dépend principalement de la personne assise au volant ou derrière le guidon. Le comportement au volant joue, en effet, un rôle déterminant dans les émissions sonores des véhicules motorisés. Circuler à un régime élevé en petite vitesse ou accélérer exagérément, effectuer dans une localité des va-et-vient ou des circuits inutiles avec même des réglages bruyants sur le véhicule sont des conduites qui provoquent un bruit évitable interdit par la loi (art.33 OCR, art. 53 OETV). Le plaisir d’une virée bruyante d’un seul conducteur passe avant le besoin de tranquillité des autres. Un style de conduite écologique et respectueux à bas régime peut éviter beaucoup de bruits de moteur inutiles. Il est vivement recommandé de faire attention aux autres en particulier dans les endroits sensibles au bruit et aux moments où l’exigence de calme est la plus forte. |
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Bases Juridiques4 |
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30 km/h : simple et efficace |
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Un essai réalisé en 2018 dans la ville de Zurich5 a montré que "la limitation de vitesse à 30 km/h la nuit" entraîne une réduction perceptible du bruit de 1 à 3 décibels - 3 décibels de moins correspond à une diminution de moitié du trafic. Les niveaux sonores maximums générés par le passage d’un véhicule ont diminué de manière encore plus significative. Cela est particulièrement pertinent pour la qualité du sommeil, car les événements individuels bruyants génèrent des réactions de réveil. Les réductions de vitesse la nuit contribuent ainsi à mieux protéger la population des effets néfastes du bruit pendant les heures sensibles de la nuit. Les enquêtes ont montré que la réduction de la vitesse n'a aucun effet négatif sur la fluidité du trafic - pas même sur celui des transports publics. Les résidents locaux ont également ressentis les effets positifs de la réduction de la vitesse. Un projet pilote lancé à Lausanne6 en 2017 a également donné des résultats comparables. Entre mai 2017 et juin 2019, la ville, en collaboration avec le canton de Vaud, a introduit à titre expérimental une limitation de vitesse à 30 km/h entre 22 heures et 6 heures sur deux axes de circulation importants. La mesure devait devenir définitive en mars prochain et couvrir 80 % de l'ensemble des routes. Cependant, il ne s'agit pas de véritables zones à 30 km/h, mais de tronçons de routes avec vitesse signalisée après chaque intersection. La ville et le canton prônent une telle mesure, mais au niveau politique, elle n'a pas encore été approuvée par toutes les parties. |
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Les principaux résultats de l'étude de Lausanne:
Une limitation de vitesse à 30 km/h la nuit n'est pas l’unique solution pour réduire le bruit nocturne, mais c'est certainement une mesure très efficace, peu coûteuse et rapidement mise en œuvre. |
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Coûts du bruit |
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En 2016, en Suisse, le bruit de la circulation a engendré environ 2’667 millions de francs de coûts externes7. Ceux-ci sont constitués de dépenses de santé dues aux émissions sonores et de perte de valeur des biens immobiliers. Le trafic routier est responsable de la majorité des coûts (80%). En 2016, le bruit du trafic (routier, ferroviaire et aérien) a occasionné des atteintes à la santé s’élevant environ à 1 470 millions de francs suisses (55 %). Certaines maladies physiques ou mentales sont généralement les répercussions des nuisances sonores subies à moyen ou long terme. Les coûts suivants sont pris en compte : coûts des traitements médicaux ; arrêts de travail, coûts de remplacement ; coûts immatériels (perte de qualité de vie). Les quelque 1,197 millions de francs suisses restants, soit 45 % des coûts du bruit calculés, sont imputables à la perte de valeur des biens immobiliers. |
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Rapports des médias |
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Informations complémentaires |
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